À l’époque celtique, le gui était considéré comme une plante divine parce qu’il n’est pas terrestre, il n’a pas de racines, c’est pour cela qu’on le cueillait dans des draps blancs pour qu’il ne touche pas le sol, de plus c’est une plante “guérit tout”. Avec les baies les druides faisaient de l’hydromel qui se buvait durant les fêtes du Solstice d’hiver. On célébrait à ce moment-là le retour du soleil, on effaçait les dettes, on s’offrait des cadeaux et on se réchauffait avec cet hydromel de gui.
Ces fêtes avaient la réputation d’être licencieuses. On sait aujourd’hui que les baies de gui ont un effet abortif, cette permissivité sexuelle ne prêtait donc pas à conséquence à cette période de l’année. Ce qu’il nous en reste c’est juste le souvenir symbolique de s’embrasser sous la protection du gui.
Évidemment ces rites païens ne plaisaient pas du tout aux Pères de l’Eglise Chrétienne, ils ont donc essayé de remplacer le gui païen par le houx chrétien qui symbolisait la couronne d’épines du Christ avec ses gouttes de sang rouge… l’amour n’est pas charnel, l’amour c’est la Passion du Christ !
Mais finalement l’un n’a pas supplanté l’autre, même si on ne se souvient plus de leurs origines ces deux plantes cohabitent, elles ont su faire oublier leurs divergences religieuses pour ne conserver que la symbolique d’amour qui les unit dans la période la plus froide de l’année. Suivons la sagesse des plantes : aimons-nous, tout simplement.